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Projet ANR DenMon

Dentileni Monastica. Archéologie des espaces monastiques royaux en Gaule du Nord (VIIe-XIe siècles)

Dentileni Monastica. Rediscovering the spatiality of royal monastic Northern Gaul (7 th-11 th centuries)

Le projet se concentre sur l'étude des monastères - masculins et féminins - fondés, au haut Moyen Âge, par le pouvoir royal, dans le nord de la Gaule (approximativement le duché de Dentelin du VIIe siècle), dans un contexte d'approfondissement de la christianisation des populations rurales et de la création de nouvelles formes de contrôle politique et religieux. Il vise à analyser l'organisation spatiale de ces monastères royaux, chacun pour partie voué à la clôture et la spiritualité, pour partie ouvert sur l'extérieur à des fins sociales, économiques et culturelles, ce qui en fait des lieux de vie et de production, à l'intérieur et autour de l'espace monastique. Il s'agit de comprendre les choix et modèles de ces fondations privilégiées, de s'interroger sur leur diffusion dans d'autres espaces européens et de questionner le rôle des bourgs monastiques autour de ces établissements dans le renouveau urbain dans le nord de la Gaule dès la fin époque carolingienne. Le projet entend (ré)étudier 14 sites identifiés, en croisant les données des textes, de l'iconographie, des fouilles archéologiques et des techniques non invasives (LIDAR, relevés électromagnétiques, ground penetrating radar - GPR).

L’équipe, coordonnée par Adrien Bayard, est donc pluridisciplinaire et regroupe notamment des altomédiévistes, issus de quatre des universités régionales (Arras, Lille, Amiens et Valenciennes). Elle est composée de deux archéologues (Adrien Bayard et Mathieu Béghin), une historienne de l’art spécialisée dans l’étude de l’architecture (Sara Nardi Combescure), trois historiens des textes étudiant respectivement les collections de manuscrits (François Bougard), les saints et sanctuaires (Charles Mériaux) et les interactions entre genre et âge (Emmanuelle Santinelli-Foltz), ainsi qu’un épigraphe (Daniele Ferraiuolo). Ce groupe de travail collaborera également avec des chercheurs travaillant pour différents types d’établissements publics : universités, CNRS et services d’archéologie préventive des collectivités territoriales.